La Cour d’appel de Paris s’est prononcée en faveur de la direction d’Altice France, maison-mère de SFR, en validant la grande opération de réduction de dette engagée par le groupe.
Cette décision met un terme au contentieux lancé par le comité social et économique ainsi que par les syndicats Unsa et CFDT, qui contestaient la légalité du dispositif. Le plan de sauvegarde accélérée, appliqué début octobre après l’autorisation du tribunal des activités économiques, repose sur un accord majeur avec les créanciers : en échange d’un effacement de plus de 8 milliards d’euros de dettes, ceux-ci se sont vu attribuer 45 % du capital d’Altice.

Dénonciation d’un montage financier
Les représentants du personnel dénonçaient un montage financier qui, selon eux, faisait peser la dette de la holding sur ses filiales, mettant en danger les activités opérationnelles. Abdelkader Choukrane (Unsa) a exprimé sa déception à l’AFP tout en affirmant sa volonté de poursuivre la défense des salariés face aux risques de concentration du marché.
Les syndicats craignent en effet qu’au-delà de l’assainissement financier, ce schéma ne prépare un démantèlement progressif du groupe. Olivier Lelong (CFDT) s’inquiète ouvertement d’un scénario qui mènerait à la disparition de SFR et de ses quelque 8 000 emplois.
Ces inquiétudes sont renforcées par les événements récents. À la mi-octobre, Bouygues Telecom, Free et Orange ont conjointement formulé une offre de rachat de 17 milliards d’euros visant SFR. Altice a immédiatement rejeté cette proposition, mais ses concurrents l’ont réitérée depuis, maintenant une pression forte sur l’avenir de l’opérateur au carré rouge.






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