Le géant chinois de la fast-fashion Shein a échappé de peu à une suspension de ses activités en France après avoir nettoyé son site des produits jugés illicites. Cette mise en conformité rapide a été saluée par le gouvernement, qui parle d’une « victoire fondamentale » pour les consommateurs, tout en précisant que l’entreprise reste « sous surveillance rapprochée » et que la pression judiciaire demeure forte.
Menacé d’interdiction, Shein a pris des mesures radicales : la société a suspendu temporairement son marketplace, où des vendeurs tiers pouvaient proposer leurs produits, ainsi que toutes les ventes hors du secteur de l’habillement. Cette décision fait suite à un ultimatum gouvernemental lancé mercredi, après la découverte sur la plateforme de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes classées en catégorie A.

Vente de produits à caractère pédopornographique
Le ministre du Commerce, Serge Papin, a reconnu que « le Shein d’aujourd’hui n’est pas du tout celui de mercredi », soulignant l’ampleur du changement opéré en quelques jours. Ces mesures ont permis à l’entreprise d’éviter une suspension immédiate, mais elles ne mettent pas fin au conflit.
En effet, les autorités françaises ont confirmé que « les procédures judiciaires à l’encontre de Shein continuent », la demande de suspension ayant été transmise à la justice. Quatre enquêtes distinctes restent en cours concernant la vente de produits à caractère pédopornographique.
La fermeté du gouvernement se traduit également sur le terrain : les douanes ont ouvert jeudi l’ensemble des colis Shein arrivant à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, découvrant encore des articles non conformes.
Par ailleurs, Serge Papin a refusé de rencontrer Donald Tang, le PDG de Shein, et a annoncé que « de nouvelles procédures seront engagées dans les prochains jours » contre d’autres plateformes ne respectant pas la législation française.






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