Un paiement “in-app” (prononcez “ine app”), c’est tout simplement un achat que vous faites directement dans une application, sans avoir à sortir de celle-ci. Contrairement à l’achat d’une application complète sur l’App Store ou Google Play, le paiement in-app intervient donc après le téléchargement. Pendant que vous utilisez l’application.

Par exemple, Spotify est une application gratuite avec des publicités, mais il faudra mettre la main au portefeuille et mettre 12,14 € par mois pour les enlever. Ces micro-transactions, souvent de quelques euros seulement, ont changé très profondément notre façon de consommer du divertissement numérique. Désormais, le standard nous amène à tester gratuitement, puis à dépenser à mesure que cela nous plaît.
Les paiements en cryptomonnaies arrivent dans vos applications de divertissement
Ces dernières années, difficile de passer à côté des cryptomonnaies, ces devises 100% numériques. Bitcoin (BTC), la plus connue, fonctionne sans passer par une banque, et sans autorité centrale. Vous possédez des bitcoins dans un portefeuille numérique (une application spéciale), exactement comme vous avez des billets dans votre portefeuille physique. La différence ? Les transactions se font directement entre personnes, sans intermédiaire bancaire.
Les casinos en ligne ont été parmi les premiers à adopter massivement ces nouvelles devises pour leurs paiements “in-app”. Pour rappel, il s’agit de plateformes web et mobiles qui proposent les mêmes jeux que leurs équivalents physiques “de briques et de mortier” : les tables de poker et blackjack, la roulette, les machines à sous. Le tout accessible depuis votre canapé, et pour des mises largement inférieures.
Pour ceux qui se demandent qu’est-ce qu’un crypto casino, c’est donc tout simplement un casino qui reçoit les dépôts des joueurs en cryptomonnaies comme le Bitcoin (BTC) et le Tether (USDT, un dollar numérique). En effet, les banques traditionnelles compliquent de plus en plus la vie des joueurs. Beaucoup de banques bloquent automatiquement les transactions vers les sites de jeux d’argent, considérant cela comme risqué. Vous devez appeler votre conseiller, justifier, parfois même recevoir des remarques désobligeantes…
Certaines banques vont jusqu’à fermer les comptes des clients qui font trop de transactions vers des casinos, invoquant leur politique de risque. Avec les cryptomonnaies, ces frictions disparaissent. Vous achetez des bitcoins ou des USDT sur une plateforme d’échange (ce qui apparaît comme un simple investissement sur votre relevé), puis vous les envoyez au casino.
Pour retirer, c’est pareil : le casino vous renvoie des bitcoins que vous pouvez garder ou reconvertir en euros. Le Tether (USDT) est particulièrement apprécié car sa valeur reste stable à 1 dollar. C’est la simplicité du dollar avec les avantages de la crypto : rapidité, discrétion, pas d’interférence bancaire.
Comment fonctionnent concrètement les achats intégrés dans vos applications ?
En cryptos ou en euros traditionnels, un achat in-app reste donc une transaction financière que vous effectuez à l’intérieur d’une application déjà installée sur votre téléphone ou tablette. L’application communique avec l’App Store (iPhone) ou Google Play Store (Android).
C’est le “store” qui sécurise votre carte, puis gère le paiement via un système où vous n’avez jamais à redonner vos informations bancaires : le système les a mémorisées de manière sécurisée, une fois pour toutes.
Il existe trois grandes familles d’achats in-app, chacune avec sa logique propre.
Les achats uniques et définitifs
Ils débloquent une fonctionnalité pour toujours, en quelque sorte. Prenez une application de retouche photo gratuite, mais limitée : pour 4,99 €, vous débloquez définitivement tous les filtres professionnels. Vous payez une fois, c’est acquis pour toujours, même si vous changez de téléphone. L’application “se souvient” de votre achat grâce à votre compte Apple ou Google.
Les achats consommables
Ce sont des achats de biens virtuels qui disparaissent après usage. Dans le jeu Candy Crush par exemple, acheter 5 vies pour 0,99€ est un consommable : une fois les vies utilisées en jouant, elles disparaissent, il faudra en racheter. C’est exactement comme acheter des jetons dans une fête foraine : vous les dépensez pour jouer, puis ils sont partis. Ces achats représentent le piège principal, car ils créent une habitude de dépense récurrente sans que vous possédiez quoi que ce soit de permanent.
Les abonnements
Ils prélèvent automatiquement une somme chaque mois ou chaque année. Spotify Premium à 12,14 €/mois en est l’exemple : tant que vous payez, vous avez accès à la musique sans publicité. Dès que vous arrêtez, vous repassez en version gratuite avec des publicités. Le piège des abonnements, c’est l’accumulation silencieuse : Netflix, Spotify, un jeu, une app de méditation… et vous voilà à 50€ mensuels de prélèvements automatiques que vous avez oubliés !
Petite astuce pour vérifier vos abonnements actifs, avec une manip’ simple. Sur votre iPhone : Réglages → votre nom → Abonnements. Vous verrez tout ce qui est actif avec les dates de renouvellement. Sur Android, c’est un peu différent : Google Play Store → Menu → Paiements et abonnements → Abonnements.
Comment les consommateurs tirent profit des paiements intégrés… pour moins dépenser
Il y a en effet un paradoxe bien réel : les paiements in-app, conçus pour faire dépenser plus facilement, permettent aussi aux utilisateurs avertis de réaliser des économies. Les consommateurs ont développé des stratégies pour profiter du système tout en maîtrisant leurs dépenses. Ces méthodes reposent sur les mécanismes mêmes des applications et des stores.
Les périodes d’essai gratuites
La période d’essai gratuite est une pratique commerciale standard dans les applications à abonnement. L’utilisateur accède à toutes les fonctionnalités premium pendant 7, 14 ou 30 jours… sans rien payer. À la fin de cette période, l’abonnement se transforme automatiquement en version payante. Le prélèvement s’effectue via la carte enregistrée dans le compte Apple ou Google.
Aujourd’hui, beaucoup d’utilisateurs enchaînent les essais gratuits d’une application à l’autre. Ils testent Apple Music un mois, puis Spotify le mois suivant, puis Deezer. Cette pratique est parfaitement légale, elle leur permet d’accéder à des services premium sans jamais débourser un centime !
Le partage familial des abonnements
Le partage familial est une fonctionnalité officielle proposée par de nombreuses applications. L’idée est qu’un compte principal est souscrit à un abonnement famille, plus cher que l’individuel mais partageable avec 5 ou 6 personnes. Spotify Famille coûte un peu plus de 21€ par mois pour 6 comptes.
Le fonctionnement technique passe par une invitation envoyée par email. Les membres acceptent et rejoignent le groupe famille. Chacun garde son compte personnel, ses playlists, ses recommandations. Mais dans la pratique, des colocataires, des groupes d’amis s’organisent avec ces abonnements pour diviser les coûts. Cette pratique, tolérée par les plateformes qui y voient tout de même un moyen de fidélisation.
Les cartes cadeaux prépayées
Les cartes cadeaux App Store et Google Play sont des cartes prépayées vendues en supermarché, bureau de tabac ou en ligne. Elles existent en coupures de 15€, 25€, 50€ et 100€. Une fois le code gratté et entré dans l’application, le montant se crédite sur le compte. C’est ce crédit qui s’utilise ensuite pour tous les achats in-app avant la carte bancaire.
Ces cartes font régulièrement l’objet de promotions dans les supermarchés, particulièrement à la rentrée scolaire et pendant les fêtes de fin d’année. Carrefour, Leclerc et les sites comme Amazon proposent des réductions sur ces cartes. Une carte de 100€ peut s’acheter moins cher, ce qui représente une économie immédiate sur tous les futurs achats in-app.
Les entreprises offrent aussi ces cartes à leurs employés comme avantages. Les comités d’entreprise les achètent en gros avec des remises. Certains utilisateurs accumulent ainsi plusieurs centaines d’euros de crédit acquis à prix réduit. Ils financent ensuite leurs abonnements et achats in-app pendant des mois avec ce crédit soldé. Malin !
Conclusion
L’intégration naturelle des paiements in-app a beaucoup changé les habitudes de consommation numérique. Certains modèles apportent une valeur claire à l’utilisateur, d’autres, en revanche, exploitent des mécanismes psychologiques. C’est là qu’il faut faire attention à l’accumulation invisible des abonnements.
Un abonnement isolé paraît négligeable : quelques euros pour une application de musique, un jeu ou un service de stockage. Mais ces micro-paiements s’additionnent, et c’est bien là le problème. Les foyers français cumulent des abonnements pour 65€ mensuels selon l’Observatoire Cetelem, et même 156€ selon une étude plus poussée de l’UFC-Que Choisir.
FAQ
Puis-je annuler un achat in-app fait par erreur ?
Sur l’App Store, vous disposez en effet de 14 jours pour demander un remboursement via reportaproblem.apple.com en leur expliquant l’erreur. Sur Google Play, c’est plus court, puisque vous avez 48 heures via le service client, accessible dans le menu “Historique des commandes”. D’expérience, Google est moins flexible qu’Apple.
Puis-je bloquer les achats in-app sur mon iPad ?
Absolument, beaucoup de parents le font d’ailleurs afin de s’épargner quelques mauvaises surprises sur une carte à débit différé… Allez dans Réglages → Temps d’écran → Restrictions → Achats dans l’iTunes Store → désactivez “Achats intégrés”. Sur Android : Play Store → Paramètres → Authentification requise pour les achats → choisissez “Pour tous les achats”.
Ma carte bancaire est-elle en sécurité avec ces paiements ?
Oui, car il faut savoir qu’Apple et Google utilisent un système de tokenisation : l’application ne voit jamais votre vrai numéro de carte. En cas de piratage malencontreux de l’application, vos données bancaires restent protégées, car elles sont stockées uniquement chez Apple/Google et non dans la nature !
Pourquoi une appli gratuite de base me demande-t-elle de payer ?
“Gratuit” signifie seulement que le téléchargement ne vous coûte rien. Les développeurs se rémunèrent ensuite via des publicités ou des achats in-app optionnels (mais souvent indispensables pour bien profiter de l’app), car n’oubliez pas que ces applis sont développées et maintenues par des PME informatiques.






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