Les tensions entre Washington et Pékin autour des semi-conducteurs viennent de franchir une nouvelle étape. Le régulateur chinois a estimé que Nvidia avait violé les règles antitrust lors de son rachat, en 2020, de Mellanox Technologies pour 7 milliards de dollars.
Même si aucune sanction n’a été prononcée, cette décision intervient dans un contexte déjà marqué par des négociations commerciales tendues entre les deux puissances. Nvidia a réagi en affirmant respecter la loi et coopérer avec les autorités, mais la situation reste fragile.

Restrictions
Cette affaire survient alors que les discussions sur les droits de douane se poursuivent à Madrid, avec au centre des débats l’accès de la Chine aux puces de l’entreprise américaine. Pékin pousse désormais ses sociétés à se détourner des composants Nvidia, accentuant la pression sur le secteur.
Depuis plusieurs années, les États-Unis multiplient les restrictions : limitations d’exportation de puces d’intelligence artificielle, licences obligatoires et taxes renforcées. En réponse, la Chine accélère ses efforts pour gagner en autonomie technologique. L’enjeu dépasse le simple cadre économique : il s’agit d’un bras de fer stratégique où la maîtrise des semi-conducteurs conditionne à la fois l’innovation et l’équilibre des rapports de force mondiaux.
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