Orange, Bouygues Telecom et Free discutent d’un projet commun baptisé « projet Python » afin de racheter SFR, actuellement détenu par Altice, selon les informations de La Lettre.
L’idée est de constituer un consortium pour mutualiser les ressources financières et ensuite se répartir les actifs de l’opérateur au logo rouge, valorisé autour de 28 milliards d’euros. Chaque membre devrait apporter plusieurs milliards, avec une enveloppe d’un milliard d’euros dédiée aux aspects sociaux, notamment la gestion d’éventuelles suppressions de postes parmi les 8 000 salariés. Ce montage vise à rendre l’opération soutenable sans qu’un seul acteur ne prenne le dessus sur le marché.

“Intéressé”
Le gouvernement français suit ce dossier de près, y voyant une opportunité de garder SFR sous contrôle national et d’éviter un rachat par des fonds ou opérateurs étrangers. L’exécutif met en avant un enjeu de souveraineté dans les télécoms, secteur stratégique. Toutefois, un tel projet devra convaincre l’Autorité de la concurrence, qui pourrait s’inquiéter d’une entente anticoncurrentielle et exigera des garanties solides.
Pour l’instant, les discussions restent à un stade préliminaire. Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, a confirmé que son groupe avait été sollicité mais nuance : « On est évidemment intéressé, à l’écoute et on se doit de regarder […] Maintenant, on est très, très loin d’avoir un schéma d’accord. Il y a eu des discussions préliminaires mais rien n’est fait. » Du côté de Free, Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, a également admis participer aux échanges : « Si la consolidation nous permet de faire grandir notre modèle, on n’hésitera pas », tout en précisant que ce dossier n’est pas une priorité immédiate pour son groupe.
Un éventuel rachat ferait passer la France de quatre à trois grands opérateurs télécoms. Certains acteurs, dont Orange, espèrent une telle consolidation qui pourrait redessiner durablement le paysage du marché français.
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