Donald Trump a modéré son ton à l’égard de Lip-Bu Tan, nouveau patron d’Intel, après avoir réclamé sa démission pour des soupçons de conflits d’intérêts liés à la Chine. Une rencontre à la Maison Blanche, en présence du secrétaire au Commerce Howard Lutnick et du secrétaire au Trésor Scott Bessent, a marqué un tournant.
Sur Truth Social, Trump a qualifié la discussion de « très intéressante » et salué la carrière de Tan comme « une histoire de succès remarquable », contraste net avec ses accusations récentes. Il a ajouté que Tan travaillerait avec ses ministres et lui remettrait des propositions la semaine suivante, signe d’une volonté d’apaisement.

Liens avec des entreprises chinoises ?
Les critiques du président faisaient écho à une lettre du sénateur Tom Cotton, chef du comité du renseignement du Sénat, qui s’inquiétait des liens de Tan avec des entreprises chinoises, certaines supposément liées à l’armée.
Avant de rejoindre Intel en mars, Tan dirigeait Cadence Design Systems, société ayant plaidé coupable à des violations de contrôles d’exportation vers une université militaire chinoise, pour 213 millions de dollars d’amendes.
Dans une lettre interne, Tan a dénoncé des « désinformations » sur ses anciens rôles, affirmant avoir agi selon les normes légales et éthiques les plus strictes, et assuré qu’Intel collaborait avec l’administration Trump pour clarifier la situation.
Tan prend la tête d’Intel dans un contexte difficile. L’activité de fonderie accumule les pertes et reste distancée par TSMC. Pour inverser la tendance, il a lancé un plan de restructuration sévère : réduction de 22 % des effectifs d’ici fin 2025, abandon de projets d’usines en Allemagne et en Pologne, et report de la construction d’un site en Ohio.
Il a averti que la poursuite du développement de la prochaine génération de technologies de fabrication dépendrait de l’obtention d’un client majeur, soulignant les défis stratégiques qui attendent Intel.
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