Intel a annoncé une réduction massive de ses effectifs, visant à ramener leur nombre à environ 75 000 d’ici 2025, contre près de 108 900 fin 2024. Cette décision, qui représente une baisse comprise entre 22 % et 31 %, s’inscrit dans une vaste stratégie de restructuration impulsée par le nouveau PDG, Lip-Bu Tan.
Ce dernier entend transformer Intel en une organisation plus « agile », mieux adaptée à la demande réelle du marché.

Réduire les coûts
Outre les licenciements, Intel abandonne plusieurs projets d’usines en Europe, notamment en Allemagne et en Pologne, et relocalise ses opérations d’assemblage et de test depuis le Costa Rica vers le Vietnam et la Malaisie. L’objectif affiché est clair : réduire les coûts et rationaliser la production.
La société prévoit de limiter ses dépenses à 17 milliards de dollars en 2025, contre un coût de restructuration déjà estimé à 1,9 milliard pour le seul deuxième trimestre. Malgré ces efforts drastiques, les résultats financiers restent moroses. Le deuxième trimestre s’est soldé par une perte ajustée de 441 millions de dollars, alors même que le chiffre d’affaires atteignait 12,86 milliards.
Ces chiffres décevants ont été mal accueillis par les analystes et les investisseurs, soulignant que la transformation d’Intel prendra du temps avant de porter ses fruits.
En agissant aussi brutalement, le groupe espère retrouver sa compétitivité dans un marché des semi-conducteurs en pleine mutation, où la pression de la concurrence, notamment asiatique, ne cesse de s’intensifier.
Cette cure d’austérité marque un tournant dans l’histoire récente d’Intel, qui tente de se réinventer après plusieurs années de perte de vitesse face à des rivaux plus agiles et mieux positionnés sur les segments clés comme les puces mobiles et l’IA.
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