L’Arcom poursuit activement sa lutte contre l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne. Dans un récent communiqué, elle annonce avoir mis en demeure cinq sites basés à Chypre et en République tchèque pour non-respect de l’obligation de vérification d’âge.
Bien que non nommés explicitement dans le texte, ces sites sont identifiés dans un arrêté ministériel du 26 février 2025 : Xvideos, XNXX, xHamster, XHamsterLive et TNAFLIX. Tous sont accusés de permettre un accès aux contenus pour adultes sans véritable barrière, se contentant d’une simple déclaration de majorité.
Système de vérification d’âge
La loi française impose depuis 2024 aux plateformes pornographiques de mettre en place des systèmes fiables de contrôle d’âge, interdisant les solutions symboliques et inefficaces.
L’Arcom leur a adressé une lettre d’observations, première étape avant des sanctions potentielles comme le blocage d’accès ou le déréférencement sur les moteurs de recherche.
Cette action s’inscrit dans un cadre juridique renforcé à l’échelle européenne par le DSA (Digital Services Act), qui fait peser sur les plateformes elles-mêmes la responsabilité directe de la vérification d’âge. Il n’est plus possible de déléguer cette obligation à des tiers techniques. En cas de refus persistant, l’Arcom pourrait ordonner leur blocage sur le territoire français.
Cette pression croissante sur l’industrie vise à faire appliquer plus strictement la loi pour protéger les mineurs. Certaines grandes plateformes, comme Pornhub, YouPorn et Redtube, ont déjà suspendu leur accès en France, anticipant les mesures coercitives.
Toutefois, malgré ces efforts, des défis subsistent, notamment l’efficacité limitée des blocages face à des outils de contournement comme les VPN. L’Arcom entend néanmoins maintenir la pression pour faire évoluer les pratiques de l’ensemble du secteur.
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