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L’Europe ouvre une enquête contre 4 sites pornos, dont Pornhub

L’Union européenne a ouvert une enquête visant quatre sites pornographiques majeurs – Pornhub, XNXX, XVideos et Stripchat – les soupçonnant de ne pas suffisamment protéger les mineurs contre l’exposition à leurs contenus.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA), qui impose aux grandes plateformes numériques des obligations renforcées en matière de sécurité des utilisateurs, notamment des plus jeunes.

L’Europe ouvre une enquête contre 4 sites pornos, dont Pornhub

Vérification de l’âge

La Commission européenne reproche à ces sites, tous très fréquentés (chacun dépassant les 45 millions d’utilisateurs mensuels en Europe, à l’exception possible de Stripchat), de ne pas mettre en place des mesures d’authentification de l’âge suffisamment rigoureuses.

L’accès aux contenus repose souvent sur une simple déclaration d’âge, ce qui est jugé largement insuffisant pour bloquer l’accès des mineurs. Stripchat pourrait échapper à certaines de ces obligations si son audience mensuelle reste sous le seuil réglementaire, bien que les exigences du DSA s’appliquent encore temporairement à toutes les plateformes concernées.

La Commission européenne critique fermement l’inaction des plateformes, pointant un manque d’évaluation des risques et l’absence de mesures suffisantes pour limiter les atteintes aux droits de l’enfant et aux équilibres mentaux et physiques des jeunes utilisateurs.

Aylo, société mère de Pornhub, affirme pour sa part être engagée dans la protection des mineurs et suggère des vérifications d’âge via les appareils, relançant ainsi le débat sur le rôle des plateformes par rapport aux fabricants de technologies.

En cas de manquements avérés, les plateformes s’exposent à des sanctions financières sévères pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d’affaires mondial. Si les infractions sont jugées graves et répétées, une interdiction d’accès au marché européen pourrait également être envisagée.

La Commission européenne collabore par ailleurs avec les autorités nationales pour s’assurer que les règles du DSA soient aussi appliquées aux sites plus petits, mais non moins problématiques.

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