C’est la conclusion d’un long et tumultueux bras de fer judiciaire entamé en 2022 : la Federal Trade Commission (FTC) a officiellement mis fin à son action antitrust contre le rachat d’Activision Blizzard King par Microsoft, une opération à 68,7 milliards de dollars.
Une ordonnance publiée récemment scelle l’abandon définitif de la procédure. La Commission y affirme que « l’intérêt public est mieux servi en mettant fin aux poursuites administratives dans cette affaire ».

“Bon sens”
Brad Smith, président de Microsoft, a salué cette décision comme une victoire, non seulement pour son entreprise, mais aussi pour les joueurs américains et pour « le bon sens à Washington, D.C. », remerciant la FTC pour cette issue.
Malgré les feux verts accordés par la majorité des régulateurs internationaux – notamment en Europe, en Chine ou encore au Japon -, et en dépit d’un revers juridique majeur au Royaume-Uni face à la Competition and Markets Authority (CMA), la FTC avait persisté à contester l’opération.
Même la décision défavorable d’un juge fédéral n’avait pas dissuadé l’agence américaine, qui avait poursuivi ses efforts, souvent en reprenant les positions défendues par Sony, opposé de longue date à ce rachat.
Microsoft avait pourtant consenti à d’importantes concessions, notamment sur la fin des exclusivités, sans pour autant réussir à convaincre les membres de la FTC.
C’est finalement une décision de la Cour d’appel du neuvième circuit, rendue en mai, qui a précipité l’épilogue. La Cour a estimé, à l’instar d’une décision précédente, que la FTC n’était pas parvenue à démontrer de manière convaincante les éléments essentiels justifiant une injonction contre la fusion. Face à ce nouvel échec judiciaire, l’agence a choisi de déposer les armes.
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