Huawei est plus que jamais en difficulté en Occident. D’abord visé par d’importantes sanctions américaines, le géant chinois des télécoms est désormais ciblé par l’Europe, qui voit d’un mauvais oeil son intégration sur les réseaux. Preuve en est cette dernière annonce : le gouvernement a en effet obligé l’opérateur Bouygues Télécom à retirer pas moins de 3000 antennes mobiles de Huawei dans les zones très denses en population. La raison : la sécurité du futur réseau 5G.
Le retrait n’est pas immédiat cependant, puisque Bouygues a jusquà 2028 pour le faire. L’opérateur dispose tout de même de 21500 antennes aujourd’hui sur le territoire national, donc la proportion de Huawei est assez moindre. « Nous n’aurons plus aucune antenne Huawei dans les zones très denses » d’ici à 2028, a expliqué Olivier Roussat, le président de Bouygues Telecom, lors d’une conférence téléphonique qui a suivi la publication des résultats financiers du groupe. « C’est un démontage qui va se traiter sur une période de huit ans » ce qui est « assez raisonnable en termes d’impact financier dans nos résultats opérationnels », a-t-il précisé.
Bouygues négocie avec l’État pour avoir une compensation financière. Dans le détail, Bouygues Telecom, qui n’utilise déjà pas d’antennes Huawei à Paris, ne pourra pas utiliser d’antennes Huawei pour la 5G à Strasbourg, Brest, Toulouse et Rennes, a expliqué l’opérateur. Dans ces villes se trouvent des installations stratégiques pour la France, comme le port militaire et une base de sous-marins nucléaires à Brest, le siège d’Airbus à Toulouse ou des centres opérationnels clef en cybersécurité à Rennes.
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