Vers un confinement à la Chine ? Plusieurs opérateurs européens, dont Orange, ont en effet décidé de partager les données de géolocalisation de leurs clients avec la Commission Européenne. Des données qui se trouvent sur les téléphones portables des européens. L’objectif étant évidemment de lutter contre la progression de l’épidémie de coronavirus, en espérant que ces mesures ne soient pas gardées après la crise.
Ainsi, on peut compter parmi les opérateurs : Orange, Vodafone, Deutsche Telekom, Telefónica, Telecom Italia, Telenor, Telia et A1 Telekom Austria. Toutes les données seront recueillies par la Commission européenne. Un responsable européen, interrogé, assure que les données seront supprimées à la fin de la crise sanitaire.
« La Commission devra clairement définir l’ensemble de données qu’elle souhaite obtenir et assurer la transparence vis-à-vis du public, afin d’éviter tout malentendu », a indiqué le Contrôleur européen de la protection des données dans une lettre à l’exécutif européen. « Il serait également préférable de limiter l’accès à ces données à des experts autorisés en épidémiologie spatiale, en protection des données et en données scientifiques », a déclaré son directeur, Wojciech Wiewiorowski. Il ajoute : « Je veux insister sur le fait qu’une telle solution doit être considérée comme extraordinaire ».
Stéphane Richard, PDG d’Orange, se dit partant : « Les données de géolocalisation sont anonymisées. Leur utilisation est indispensable pour mesurer le confinement et pour ajuster les dispositions en fonction des comportements ». Puis de conclure : il « ne s’agit pas de traquer les gens individuellement ».
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