Le pénis de Jeff Bezos ne figurera pas dans cet article. Il aurait pu, si le patron d’Amazon n’avait pas publié un article dans Medium, le 7 février dernier. Selon les lettres postées par le milliardaire, le National Enquirer, un tabloïd américain, l’aurait menacé de divulguer sur le web des photos coquines de lui et de son amante.
«Bien sûr que je ne souhaite pas voir ces photos personnelles publiées, mais je ne participerai pas à ces pratiques, connues, de chantage, de faveurs, d’attaques politiques et de corruption», assure le dirigeant dans son article. Début janvier, l’hebdomadaire à scandale avait déjà publié des textos découlant de la relation extra conjugale qu’entretenait M. Bezos avec Lauren Sanchez, ex-animatrice de télévision. Le propriétaire du Washington Post avait, à l’époque, décidé d’engager des détectives privés pour connaître les tenants et aboutissants du National Enquirer.
Et lorsque Jeff Bezos parle de « corruption » et “d’attaques politiques », ce sont loin d’être des paroles en l’air. Le New York Times a récemment révélé que le groupe American Media Inc, possesseur du National Enquirer, aurait, négocié avec l’Arabie Saoudite pour obtenir une aide financière pour racheter le Time Magazine. Arabie Saoudite dirigé par le prince Ben Salmane, suspect dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi… qui travaillait au Washington Post.
Puis au tour de Trump d’être accusé par Jeff Bezos dans son article : «La couverture de l’actualité par le Washington Post rend inévitable le fait que certaines personnes puissantes concluent à tort qu’(il) est leur ennemi. Le président Trump est l’une de ces personnes, comme ses tweets le montrent clairement. La couverture essentielle et implacable du ‘Washington Post’ concernant le meurtre d’un de ses chroniqueurs est sans aucun doute impopulaire dans certains cercles». De quoi alimenter pour une bonne semaine les soupçons de corruption et d’ingérences dans la société américaine.
Laisser un commentaire