Donald Trump a appelé à la démission immédiate de Lip-Bu Tan, PDG d’Intel, en raison de ses liens présumés avec des entreprises technologiques chinoises. Sur Truth Social, l’ancien président a écrit : « Le patron d’INTEL est en fort CONFLIT D’INTÉRÊTS et doit démissionner immédiatement. Il n’y a pas d’autre solution à ce problème. Merci de votre attention à ce problème ! ».
Cette sortie fait suite à une lettre du sénateur de l’Arkansas, Tom Cotton, adressée au président du conseil d’administration d’Intel.

Conflits d’intêrets
S’appuyant sur un article de Reuters, il y évoque les investissements passés de Lip-Bu Tan, directement ou via des fonds, dans plus de 600 entreprises technologiques chinoises entre mars 2012 et décembre 2024, dont certaines liées à l’armée chinoise.
Une source citée par Reuters affirme qu’une partie non précisée de ces placements a été cédée, sans plus de détails.
Lip-Bu Tan a pris la tête d’Intel en mars 2025 pour tenter de relancer l’entreprise, après l’éviction de Pat Gelsinger. Intel, en perte de vitesse face à TSMC et Nvidia, peine notamment à rivaliser dans la course aux puces pour l’intelligence artificielle.
La situation s’est tendue après l’annonce en juillet de 24 000 suppressions d’emplois et l’abandon de projets d’usines en Allemagne et en Pologne. Le groupe a pourtant reçu près de 8 milliards de dollars de subventions via le CHIPS and Science Act de 2022, ce qui renforce la surveillance de ses engagements en matière de sécurité nationale.
Dans un communiqué à Reuters, Intel a assuré que l’entreprise et son dirigeant sont « profondément engagés envers la sécurité nationale des États-Unis et l’intégrité de notre rôle dans l’écosystème de défense américain », ajoutant qu’elle répondrait prochainement aux questions du sénateur Cotton.
L’appel de Donald Trump a eu un effet immédiat en Bourse : le titre Intel a chuté de plus de 3 %. Pour certains analystes, l’expérience de Lip-Bu Tan avec le secteur chinois est un atout stratégique, mais elle alimente aussi les inquiétudes sur la sécurité nationale. D’autres pointent le risque de voir un responsable politique intervenir directement dans la gestion d’une entreprise privée.






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