Depuis le 4 août 2025, cinq sites pornographiques majeurs — Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix — sont sous le coup d’une mise en demeure de l’Arcom.
En cause : l’absence de vérification d’âge efficace, alors qu’environ 2,3 millions de mineurs accèdent chaque année à ces contenus en France.

Contournement par VPN
L’Arcom exige la mise en place d’un système conforme à un référentiel technique publié en octobre, qui impose des contrôles d’âge plus rigoureux que le simple clic actuellement utilisé. Même si ces plateformes sont hébergées à l’étranger, elles doivent respecter la législation française dès lors qu’elles s’adressent à un public français.
Le système préconisé repose sur le principe du double anonymat : un prestataire tiers certifie que l’utilisateur est majeur, sans que le site ou le vérificateur ait accès à son identité complète ou à la nature de sa visite. L’objectif est de protéger les mineurs sans compromettre la vie privée des adultes.
Les sites concernés disposent de trois semaines pour se mettre en conformité. Faute de quoi, l’Arcom peut demander leur blocage par les fournisseurs d’accès, dans un délai de 48 heures, ou prononcer une amende pouvant atteindre 250 000 euros ou 4 % de leur chiffre d’affaires mondial.
Contrairement à YouPorn ou Pornhub, déjà inaccessibles en France, ces plateformes restent pour l’instant disponibles, mais sous pression.
Cependant, l’efficacité de cette mesure reste limitée. Le blocage peut être contourné facilement via des VPN ou des sites miroirs. Une alternative plus radicale, comme le déréférencement sur les moteurs de recherche, serait plus dissuasive mais difficile à mettre en œuvre face à la prolifération de sites similaires. L’initiative française marque néanmoins une étape majeure dans la régulation du contenu adulte en ligne.
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