Alors que les premières projections annonçaient la suppression de 2 000 postes, la NASA s’apprête finalement à voir partir près de 4 000 employés d’ici début 2026 dans le cadre d’un vaste programme de départs volontaires baptisé « Deferred Resignation ».
Déjà, près de 3 000 agents ont accepté de quitter l’agence, après une première vague de 870 départs, soit près de 20 % de ses effectifs. À terme, la réduction ramènerait les effectifs globaux de 18 000 à environ 14 000, en comptant 500 départs additionnels par attrition naturelle.
Département de l’Efficacité Gouvernementale
Cette restructuration s’inscrit dans la stratégie de rationalisation des dépenses de l’administration Trump, incarnée par le controversé Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE). Officiellement, la direction de la NASA présente ce plan comme un moyen de renforcer son agilité et d’assurer la pérennité de ses projets d’exploration lunaire et martienne, en réduisant les lourdeurs administratives.
Mais dans la communauté scientifique, l’inquiétude domine. Une déclaration signée par près de 300 chercheurs, la « Voyager Declaration », alerte sur les conséquences possibles de cette saignée sur les missions futures, en particulier dans le domaine scientifique.
Selon eux, la perte de personnel qualifié compromettrait les avancées en astrophysique, en observation terrestre et dans l’exploration robotique. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes américaines, dénonçant des coupes budgétaires jugées excessives – jusqu’à 24 % en 2026 – et potentiellement dévastatrices pour la position des États-Unis dans la compétition spatiale internationale.
Face à cette contestation croissante, la NASA reste silencieuse sur les arbitrages à venir, alors que la pression s’accentue pour concilier ambitions spatiales et réalités budgétaires.
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