Le président Donald Trump a récemment imposé des droits de douane de 30 % sur les produits importés depuis l’Union européenne, accentuant les tensions commerciales entre les États-Unis et l’UE, en particulier autour de la régulation des grandes entreprises technologiques américaines.
Cette décision intervient alors que Bruxelles vient de présenter un nouveau « Code de bonne conduite » sur l’intelligence artificielle.

Discussions commerciales en cours
Bien que ce code repose sur une adhésion volontaire, les entreprises refusant de le signer avant le 2 août pourraient faire l’objet d’une surveillance renforcée par la Commission européenne.
Si OpenAI a exprimé son intention de se conformer à cette initiative, d’autres acteurs majeurs, représentés notamment par la CCIA (qui défend les intérêts de Google, Meta et d’autres), l’ont rejetée, dénonçant une tentative de protectionnisme déguisée. Les autorités américaines partagent ce point de vue, estimant que ces règles pourraient nuire aux discussions commerciales en cours.
Toutefois, l’UE semble déterminée à conserver son autonomie réglementaire, comme en témoigne l’application stricte du Digital Markets Act, qui a déjà donné lieu à de lourdes sanctions financières contre plusieurs géants du numérique. Bien qu’un geste d’apaisement ait été observé avec le retrait d’un projet de taxe numérique européenne, la menace d’une escalade commerciale demeure.
En réponse aux tarifs douaniers américains, Bruxelles envisage d’utiliser son « instrument anti-coercition », qui pourrait inclure des mesures radicales comme l’interdiction de certains services numériques américains en Europe.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déjà averti que ce levier pourrait être activé si aucun compromis n’est trouvé d’ici le 1er août. La confrontation entre les deux blocs marque un tournant dans la gouvernance du numérique mondial.
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