Grand remplacement ou simple aide ? La Fondation Wikimédia, qui pilote l’encyclopédie en ligne Wikipédia, a annoncé l’intégration d’outils d’IA générative pour assister les contributeurs dans leurs tâches quotidiennes. L’objectif ? Alléger la charge des modérateurs et renforcer la qualité des contenus.

“L’humain au cœur du processus”
Chris Albon, responsable de l’apprentissage automatique au sein de la fondation, a tenu à rassurer la communauté : ces outils ne visent pas à créer des articles à la place des humains. L’IA sera utilisée pour automatiser les tâches les plus chronophages, comme la recherche de sources, la traduction d’articles ou l’accompagnement des nouveaux arrivants. « Nous plaçons l’humain au cœur du processus. Les utilisateurs garderont le contrôle. Nous privilégierons des modèles open source, transparents et adaptés à une grande diversité linguistique », a-t-il souligné.
Bien que Wikipédia exploite déjà certaines formes d’intelligence artificielle – pour détecter les actes de vandalisme, traduire des contenus ou évaluer la clarté rédactionnelle – c’est la première fois que des outils génératifs sont directement mis à disposition des contributeurs.
Mais face à la croissance exponentielle du volume d’information à traiter, les ressources humaines ne suivent pas. Le nombre de contributeurs actifs stagne, tandis que la quantité de contenu – alimentée notamment par les intelligences artificielles externes – explose.
Pour répondre à ces défis, la fondation a lancé en février une base de données publique dédiée à l’apprentissage automatique. L’objectif est double : soutenir la recherche en IA tout en protégeant les pages éditées par des humains des extractions massives opérées par des bots. Ces robots, qui aspirent le contenu de l’encyclopédie pour entraîner leurs propres modèles, ont vu leur activité augmenter de 50 % ces dernières années, menaçant par moments la stabilité des serveurs.
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