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Après 15 ans, Nintendo remporte son procès pour la manette Wii

La justice allemande vient de donner raison à Nintendo dans un contentieux de longue date l’opposant à Nacon, anciennement BigBen Interactive, au sujet de la contrefaçon de la célèbre télécommande Wii. Le tribunal régional de Mannheim a condamné l’accessoiriste français à verser près de 7 millions d’euros, mettant un point important à un feuilleton judiciaire entamé il y a plus de quinze ans autour de la propriété intellectuelle de la manette lancée avec la console Wii en 2006.

Dans le détail, la somme retenue comprend un peu plus de 4 millions d’euros de dommages et intérêts initiaux. Le reste correspond aux intérêts accumulés au fil des années, qui ont considérablement alourdi la facture finale. Cette inflation du montant est directement liée à la durée exceptionnelle de la procédure, largement imputée à la stratégie de défense de BigBen.

Après 15 ans, Nintendo remporte son procès pour la manette Wii

Le litige remonte à 2010

Les avocats de Nintendo ont notamment souligné que la société adverse avait « retardé la procédure à plusieurs reprises, par exemple en rejetant l’expert nommé par le tribunal ». Or, les intérêts appliqués, fixés à cinq points au-dessus du taux de base, ont continué de courir pendant toute cette période.

Le litige remonte à 2010, lorsque Nintendo avait engagé des poursuites contre BigBen Interactive pour la commercialisation de manettes tierces destinées à la Wii. Le constructeur japonais reprochait à l’entreprise d’avoir violé un brevet protégeant les caractéristiques ergonomiques spécifiques de la Wiimote, mais aussi certaines technologies essentielles à son fonctionnement.

Parmi elles figuraient notamment le système de détection de mouvements, le capteur d’accélération et la caméra de suivi intégrée à l’écosystème de la console.

Au fil des années, la validité de ce brevet a été contestée à plusieurs reprises par la défense, sans succès. L’Office européen des brevets l’a systématiquement confirmé. Dès 2011, la justice allemande avait reconnu la responsabilité de BigBen, une décision ensuite confirmée en appel par le tribunal régional supérieur de Karlsruhe en 2017, ainsi que par les plus hautes juridictions européennes et allemandes.

Malgré cette nouvelle condamnation, l’affaire n’est pas totalement terminée. Nacon a annoncé son intention de faire appel de la décision relative au montant des dommages et intérêts, prolongeant encore un affrontement judiciaire qui dure désormais depuis plus de quinze ans.

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