La messagerie dans la tourmente. Le procureur général du New Jersey a engagé des poursuites contre la plateforme Discord, l’accusant d’avoir trompé ses utilisateurs concernant les mesures de protection mises en place pour les mineurs.
Déposée devant la Cour supérieure de l’État, la plainte reproche à la société d’avoir enfreint les lois locales relatives à la protection des consommateurs en minimisant les dangers réels auxquels les enfants sont exposés sur l’application.

“Complexes et ambigus”
Selon les documents judiciaires, Discord aurait conçu des paramètres de sécurité jugés « complexes et ambigus », induisant en erreur tant les parents que les jeunes utilisateurs, leur donnant une « fausse impression de sécurité ».
Le bureau du procureur affirme que l’entreprise était consciente que des mineurs étaient « ciblés et exploités » sur la plateforme, sans pour autant prendre de mesures adéquates pour y remédier. « Ces pratiques commerciales sont inacceptables et vont à l’encontre de l’ordre public », ont souligné les avocats du procureur Matthew Platkin.
La plainte pointe également du doigt le processus de vérification d’âge, facilement contournable par de jeunes utilisateurs prétendant avoir plus de 13 ans. Autre élément critiqué : la messagerie directe dite « sécurisée », censée filtrer automatiquement les contenus explicites, mais qui, selon les plaignants, se révèle inefficace. Les échanges privés entre amis ne seraient pas analysés par défaut, et même lorsque le filtre est activé, des contenus inappropriés – dont certains à caractère pédopornographique – pourraient passer entre les mailles du filet.
Contactée par CNBC, la société s’est dite « surprise » par la plainte, affirmant avoir collaboré avec le bureau du procureur et mené des « efforts constants » pour renforcer la sécurité de sa plateforme. L’entreprise n’a cependant pas détaillé les ajustements potentiels qu’elle compte mettre en œuvre.
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