Le 10 juin 2025, Emmanuel Macron a déclaré envisager une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans en France, si l’Union européenne ne parvient pas à adopter une régulation commune dans les prochains mois.
Cette annonce fait suite au meurtre tragique d’une surveillante par un adolescent de 14 ans à Nogent, événement ayant relancé le débat sur l’impact des réseaux numériques sur la jeunesse.
“On ne peut pas attendre”
Dans une interview sur France 2, le président a exprimé sa volonté de voir l’Europe se mobiliser rapidement, fixant un ultimatum : « Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon, on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre ».
Sur le terrain, la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a annoncé des mesures pour renforcer la prévention, notamment via un durcissement des sanctions scolaires, un meilleur encadrement médical et une lutte accrue contre l’addiction aux écrans.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche engagée de longue date. Déjà en mai, Macron plaidait pour une vérification stricte de l’âge sur les réseaux, jugeant ces outils profondément déstabilisants pour les jeunes. La ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, avait fixé un délai de trois mois pour aboutir à un accord européen, rappelant que « les réseaux sociaux, avant 15 ans, c’est non ».
En 2024, une commission d’experts avait recommandé l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, et celle des smartphones avant 11 ans. Le but : protéger les jeunes des dérives numériques, comme le cyberharcèlement ou la dépendance.
Laisser un commentaire