L’heure est au débauchage. Daniel Ek, le patron du géant du streaming Spotify, vient d’annoncer le licenciement pur et simple de 17% de son effectif. Cela représente plus de 1500 employés au total. C’est la troisième vague de licenciements qui impacte l’entreprise, pourtant largement bénéficiaire en termes de revenus. L’entreprise a réalisé un bénéfice net de 65 millions d’euros au troisième trimestre. Les premiers licenciements ont ainsi eu lieu en janvier, avec la perte de 600 employés, puis durant l’été, avec 200 employés de la branche podcast viré.
“Afin d’aligner Spotify sur nos objectifs futurs et de nous assurer que nous sommes bien dimensionnés pour relever les défis qui nous attendent, j’ai pris la décision difficile de réduire notre effectif total d’environ 17% dans toute l’entreprise. Je suis conscient que cette décision aura un impact sur un certain nombre de personnes qui ont apporté une contribution précieuse. Pour être franc, de nombreuses personnes intelligentes, talentueuses et travailleuses vont nous quitter“, écrit dans une note envoyée aux employés de Spotify Daniel Ek.
Et de poursuivre : “Lorsque nous nous penchons sur les années 2022 et 2023, nous constatons que ce que nous avons accompli est vraiment impressionnant. Mais en même temps, la réalité est qu’une grande partie de ces résultats est liée à l’augmentation des ressources. Selon la plupart des indicateurs, nous avons été plus productifs mais moins efficaces. Nous devons être les deux à la fois.“
Le dirigeant de Spotify poursuit en estimant que le service a « trop de personnes [qui] se consacrent à soutenir le travail et même à faire du travail autour du travail plutôt que de contribuer à des opportunités ayant un impact réel ». Il estime que « davantage de personnes doivent se concentrer sur la réalisation des objectifs de nos principales parties prenantes : les créateurs et les consommateurs. En deux mots, nous devons devenir inlassablement ingénieux ».
« La décision de réduire la taille de notre équipe est une étape difficile mais cruciale pour forger un Spotify plus fort et plus efficace pour l’avenir. Mais cela montre aussi que nous devons changer notre façon de travailler », ajoute Daniel Ek. Le futur de Spotify « doit se définir par une inlassable ingéniosité dans la manière dont nous opérons, innovons et abordons les problèmes », précise-t-il. De belles paroles, mais qui n’embaucheront pas les personnes licenciées.