Avec le coronavirus et le confinement, le monde entier, même les démocraties les plus émérites, ont basculé du côté de la surveillance. Parmi les outils utilisés pour appliquer le confinement à la lettre, les drones, qui sont toujours plus populaires et technologiques. Dans plusieurs grandes villes, dont Paris et sa région, les drones survolaient même quotidiennement plusieurs points névralgiques. Par exemple, on pouvait souvent voir des drones arpenter les cieux au-dessus du Louvre, de La Défense…
Mais maintenant que le confinement est terminé (temporairement ?), le Conseil d’Etat a choisi d’interdire ces drones dans leur exercice de la surveillance. Le Conseil d’Etat a en effet ordonné ce 18 mai la suspension de tous les vols de drones à usage de surveillance généralisée à Paris. Dans son jugement qui prend effet immédiatement, le Conseil d’Etat reproche l’absence d’encadrement juridique et les données collectées par les drones, tels que les visages ou la localisation.
Autrement dit, si les drones de la préfecture de Police de Paris ne se dotent pas d’un système de floutage automatique, ils ne pourront reprendre leur vol. Pour l’instant, seul Paris et sa région sont concernés par ce jugement, mais le reste du territoire (on pense notamment à Nice) devrait suivre.