La stratégie de Meta de réserver l’accès aux chatbots d’IA sur WhatsApp à son seul service Meta AI suscite une réaction immédiate des autorités européennes. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête antitrust pour déterminer si cette politique constitue un abus de position dominante sur le marché des services numériques.
En limitant l’accès à l’API de WhatsApp, Meta empêche désormais les chatbots généralistes tiers, notamment ceux destinés au grand public, d’être diffusés via l’application.
Cette restriction, prévue pour entrer en vigueur dès janvier prochain, ne concerne pas les entreprises utilisant l’IA pour le service client, mais vise spécifiquement les assistants universels. Bruxelles estime que cette politique pourrait créer un avantage artificiel pour Meta AI au détriment de la concurrence et de l’innovation.
La Commission européenne rappelle que les marchés de l’IA sont en forte expansion et que toute manœuvre visant à écarter des concurrents innovants doit être encadrée. En cas de violation, Meta pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial annuel. WhatsApp, de son côté, rejette ces accusations, affirmant que ses infrastructures ne sont pas conçues pour héberger des chatbots généralistes et que les utilisateurs disposent de nombreuses alternatives sur le marché.
Cette affaire marque un nouvel affrontement entre un géant américain de la tech et l’Union européenne, qui cherche à réguler le développement rapide de l’intelligence artificielle tout en garantissant un environnement concurrentiel équilibré.