La carte Vitale sur smartphone devient accessible partout en France à partir du 18 novembre, ouvrant la voie à une dématérialisation destinée à simplifier le quotidien de 28 millions d’assurés.
Il n’est plus obligatoire de passer par France identité pour l’activer, et l’Assurance maladie met en avant les mêmes avantages que ceux déjà adoptés pour le paiement mobile : ne plus risquer d’oublier ou de perdre sa carte physique et fluidifier les démarches chez les médecins ou en pharmacie.
Avec 1,8 million d’activations déjà enregistrées, Thomas Fatôme affirme que « la santé ne doit pas être en retard sur le reste » et qu’il est temps d’intégrer la carte Vitale aux « outils numériques du quotidien ».
Mais cette promesse de simplicité se heurte à des obstacles dès l’usage. Sur les boutiques d’applications, les critiques abondent. Certains utilisateurs se disent découragés face aux échecs répétés d’enregistrement, l’un expliquant n’avoir « jamais vu un système aussi merdique », un autre affirmant avoir « abandonné après plusieurs tentatives d’enregistrements infructueuses ».
La procédure de reconnaissance faciale, vérifiée par un agent humain lorsqu’on ne passe pas par France identité, concentre la plupart des reproches. Thomas Fatôme admet qu’elle « nécessite une bonne connexion au réseau et un téléphone pas trop ancien », tout en assurant que des améliorations arriveront.
Reste l’enjeu de l’adoption par les professionnels de santé. Sans lecteurs adaptés au QR Code ou au NFC, la carte numérique devient inutile. Si deux tiers des pharmacies sont équipées, seuls un quart des généralistes ont déjà utilisé l’application, faute d’habitude et de patients présentant leur Vitale dématérialisée. Pour accélérer, une prime de 280 euros récompense les médecins effectuant leur première télétransmission via l’application, mais elle sera réduite de moitié l’an prochain. Malgré la généralisation, l’Assurance maladie assure que la carte physique restera bien en circulation, ce nouveau service n’étant qu’une option supplémentaire.