Sony a profité du State of Play pour annoncer une nouvelle version de la PlayStation 5 Digital Edition, réservée exclusivement au Japon. Vendue 55 000 yens, soit environ 307 euros, cette console se distingue par une particularité notable : elle est limitée au japonais comme unique langue d’interface.
En contrepartie de cette restriction linguistique, Sony offre une réduction substantielle de 17 980 yens (près de 100 euros) par rapport au modèle standard actuellement vendu 72 980 yens (environ 407 euros). Cette initiative rend la PS5 Digital Edition bien plus abordable que ses homologues européennes, notamment en France, où elle reste proposée à 499,99 euros.
Cette baisse tarifaire, pourtant significative, ne doit pas faire oublier que la console demeure plus chère qu’à son lancement en 2020, où elle était commercialisée 39 980 yens (environ 223 euros). Les hausses successives opérées par Sony ces dernières années ont contribué à alourdir la facture, suscitant critiques et inquiétudes sur le marché japonais, particulièrement sensible aux variations de prix dans le secteur du jeu vidéo.
Cette décision intervient dans un contexte où plusieurs éditeurs japonais ont exprimé leur frustration face au prix élevé de la PS5. Haruhito Tsujimoto, président de Capcom, a récemment estimé que ce coût constituait une « barrière à l’entrée » pour les jeunes joueurs et freinait les ventes de Monster Hunter Wilds. Sony semble donc répondre à ces critiques en ajustant sa stratégie afin de relancer la demande locale et de renforcer son image auprès de l’industrie nationale.
Cette politique n’est pas isolée. Nintendo a déjà appliqué une approche comparable avec la Switch 2, dont la version exclusivement japonaise coûte 49 980 yens (279 euros) contre 69 980 yens (390 euros) pour l’édition multilingue. Sony s’inscrit ainsi dans une tendance croissante du marché japonais, où les constructeurs réduisent la compatibilité linguistique pour proposer des prix plus attractifs et mieux s’aligner sur les attentes locales.