Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad (maison mère de Free), a confirmé que l’opérateur a entamé des discussions autour d’un éventuel rachat de SFR, tout en précisant que celles-ci restaient « très préliminaires » et ne constituaient pas une priorité immédiate.
« Si la consolidation nous permet de faire grandir notre modèle, on n’hésitera pas », a déclaré le dirigeant, qui se dit cependant prudent face à la complexité du dossier. Free se montre ouvert à l’idée de reprendre une partie des équipes de SFR, mais les contours de l’opération demeurent flous.
D’après les informations ayant fuité, l’opérateur manifeste un intérêt particulier pour SFR RED, sa filiale low-cost, ainsi que pour une partie de la clientèle premium de SFR. Une répartition qui suscite néanmoins des réserves parmi les observateurs, certains estimant qu’elle introduirait un déséquilibre concurrentiel pouvant fragiliser le projet de démantèlement de SFR.
Les discussions portent sur des actifs considérables : 19 millions d’abonnés mobiles, 6 millions d’abonnés fixes, plusieurs centaines de boutiques et environ 8 000 employés. Autant d’éléments qui font de SFR une pièce centrale dans l’équilibre du marché télécom français.
Mais un problème majeur se pose : celui des boutiques. Aucun des opérateurs intéressés — Orange, Bouygues Telecom ou Free — ne semble prêt à reprendre ce réseau commercial, soulevant de fait des inquiétudes sociales pour les salariés concernés.
Dans ce contexte, la perspective d’un rachat complet paraît incertaine, et l’hypothèse d’un partage partiel des actifs, notamment autour de SFR RED, reste la piste la plus probable. Toutefois, la complexité du dossier et les enjeux concurrentiels rendent l’issue encore très incertaine.