Le gouvernement français adopte une position prudente face aux informations autour de la vente de SFR, particulièrement si des investisseurs étrangers manifestent leur intérêt.
Lors d’une interview sur CNews et Europe 1, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a rappelé que les infrastructures télécoms constituent un enjeu de souveraineté nationale. « Les infrastructures de téléphonie sont des éléments de souveraineté, donc le gouvernement sera très vigilant aux éventuels acteurs qui se présenteraient »
, a-t-il déclaré, sans toutefois confirmer un possible veto. « Je ne peux pas le dire aujourd’hui. J’attends de voir si des offres se manifestent », a-t-il ajouté.Il a confirmé que SFR, filiale d’Altice France, cherche à céder ses actifs, ce qui pourrait ramener le nombre d’opérateurs en France à trois – une première depuis l’arrivée de Free Mobile en 2012.
Si des acteurs étrangers devaient se positionner, le gouvernement serait « très vigilant », même si aucun veto n’est pour l’instant annoncé. Altice France, lourdement endettée, mène depuis février des négociations pour restructurer sa dette.
La valorisation de SFR tournerait autour de 30 milliards d’euros, selon certaines sources, faisant de cette vente un bouleversement potentiel du secteur télécom en France. Marc Ferracci a également insisté sur la nécessité de protéger les consommateurs.
Il refuse qu’une cession de SFR entraîne des hausses tarifaires importantes, tout en rappelant l’importance d’un équilibre : les opérateurs doivent pouvoir continuer à investir dans les infrastructures, notamment la fibre et la couverture mobile, domaines où la France est en avance. Le dossier s’annonce complexe.
Des fuites évoquent un intérêt spécifique de Bouygues Telecom pour les antennes de SFR, tandis que Free Mobile viserait principalement la base clients de SFR Business. Les deux opérateurs seraient également intéressés par les clients particuliers, fixes et mobiles.