On le sait tous : on passe beaucoup trop de temps sur TikTok. L’application chinoise a cet effet hypnotisant sur ses utilisateurs, qui peuvent passer des heures dessus sans jamais lâcher l’écran des yeux. Les autorités le savent aussi, et viennent de diligenter une commission d’enquête parlementaire pour se pencher, notamment sur les “effets psychologiques” qu’a l’application sur les “mineurs”. Trente députés la composent et auront six mois pour enquêter.
Les investigations devront ainsi déterminer si TikTok favorise les passages à l’acte suicidaire, le développement de troubles psychologiques ou cognitifs (capacités d’attention) ou propage des stéréotypes de genre, avec l’hypersexualisation des corps notamment. Il faut dire qu’en France, pas moins de onze familles ont assigné le réseau social chinois en justice, lui reprochant d’avoir recommandé à des mineurs des vidéos promouvant le suicide, l’automutilation ou les troubles alimentaires.
« L’objectif est double, explique la députée Laure Miller (Ensemble pour la République), rapporteuse de la proposition de résolution transpartisane qui a mené à la création de cette commission d’enquête. Premièrement : poser ce constat du lien direct entre l’usage de TikTok et la dégradation de la santé mentale de nos jeunes. Et deuxièmement : aller plus loin et regarder quels sont les leviers juridiques que nous, législateurs français, pouvons actionner pour protéger nos enfants. » Selon les conclusions de l’enquête, des mesures ciblant TikTok pourront être prise, comme le relèvement de l’âge légal pour l’utiliser voire même une interdiction en France. Réponse donc dans six mois pour savoir si, oui ou non, TikTok est dangereux pour nos jeunes.