On leur donne la main, voici qu’ils veulent prendre le bras… Les grandes pontes d’OpenAI, société américaine derrière ChatGPT, veulent désormais exploiter librement les documents protégés par le droit d’auteur pour former son IA et donner des réponses plus précises aux questions qu’on lui pose. C’est du moins ce que stipule un ensemble de recommandations transmises par OpenAI à l’administration Trump, afin de déréguler le secteur de l’intelligence artificielle et assouplir les lois sur le droit d’auteur, dans un contexte de concurrence avec la Chine. La société estime que les entreprises américaines d’IA sont contraintes, et ne disposent pas d’une assez grande liberté pour se développer…
Selon OpenAI, les lois actuelles sur l’IA aux États-Unis sont « trop lourdes » et nuisent à la qualité des données d’entraînement disponibles pour les entreprises américaines. Ces régulations entraînent en outre des coûts supplémentaires et limitent l’accès à des données cruciales, selon la société. Elle suggère que le gouvernement fédéral accorde des allègements aux entreprises privées face aux 781 projets de loi liés à l’IA introduits dans différents États.
OpenAI défend ainsi que les modèles d’IA doivent pouvoir accéder aux données protégées, arguant que ces modèles ne reproduisent pas les œuvres pour un usage public, mais apprennent à partir de celles-ci. OpenAI se fonde sur la doctrine de l’« usage équitable », et critique les lois de l’Union européenne (oui, encore…) qu’elle considère comme un frein à l’innovation en matière d’IA. Evidemment, l’annonce a suscité une bronca de la part des créateurs de contenu, des artistes, des journalistes et des écrivains. Le New York Times avait notamment porté plainte contre Microsoft et Open AI pour que ses articles ne soient pas utilisés librement par l’IA.