La marque chinoise n’en finit pas d’être visé par les procédures judiciaires. Après avoir été pointé du doigt par les Etats-Unis il y a déjà quelques années, Huawei est désormais dans le collimateur de l’Europe et plus précisément dans celui de la France. Une procédure menée par des magistrats du Parquet national financier porter sur des soupçons d’atteinte à la probité. Les atteintes à la probité regroupent les infractions telles que la corruption, le trafic d’influence ou la prise illégale d’intérêts.
Usine en Alsace à venir
Une perquisition a ainsi eu lieu le 6 février dernier dans les locaux français de la marque. Arrivé en 2003 en France, le groupe a pour objectif de construire une usine en Alsace, sa première hors de Chine, pour y produire des équipes pour réseaux télécoms mobiles, et notamment 5G, dès 2025. Une telle enquête pourrait mettre des bâtons dans les roues de l’entreprise chinoise, qui revendique une part de 20% du marché français des infrastructures télécoms, malgré les restrictions issues de la loi anti-Huawei de 2019, visant à prémunir les réseaux français de risques d’espionnage, de piratage et de sabotage permis par la 5G.
Pour rappel, les États-Unis accusent l’entreprise de pouvoir espionner pour les autorités chinoises, ce que Huawei conteste fermement. En juin dernier, la Commission européenne avait estimé que les fournisseurs chinois d’équipements télécoms, dont Huawei, représentaient un risque pour la sécurité de l’Union européenne. Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, avait appelé les pays membres de l’UE et les opérateurs télécoms à exclure ces équipements de leurs réseaux mobiles.
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