C’était la nouvelle politico-technologique de la semaine dernière. En raison du manque de sécurité des applications de messageries connues de tous, à savoir WhatsApp ou Telegram par exemple, l’executif a imposé à ses ministres l’usage de Olvid, une application française et présentée comme beaucoup plus sûre. Mais elle n’est pas exempt de toute critique, puisque certains ont mis en cause l’application pour son recours aux serveurs d’Amazon.
« Olvid ne crée aucun annuaire centralisé de ses utilisateurs, ne collecte pas leurs adresses IP ni leurs données de connexion, et tout est chiffré de bout en bout avec des algorithmes de chiffrement du plus haut niveau de sécurité », a fait valoir son PDG et cofondateur Thomas Baignères, auprès de l’AFP. De son côté, le Canard Enchaîné explique que le serveur de distribution des messages est hébergé chez Amazon Web Services (SWS), entreprise soumise aux lois extraterritoriales américaines qui permettent en principe aux autorités américaines de les réclamer.
« Le fait qu’il s’agisse de serveurs d’AWS n’est pas important en termes de sécurité, car il s’agit de données cryptées, avec un chiffrement du niveau secret défense. Dire que ce chiffrement pourrait un jour être percé relève du conspirationnisme, car si c’était le cas, il n’y aura plus rien de sécurisé sur Internet, ni transaction financière, ni aucune autre », a déclaré Thomas Baignères. Olvid est la seule messagerie dont la sécurité est certifiée par l’Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information). La première ministre Elisabeth Borne a demandé fin novembre aux ministres et à leurs cabinets de remplacer les messageries classiques, comme WhatsApp, Telegram ou Signal, par Olvid.
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