Et si la cryptomonnaie en était déjà à ses derniers souffles ? Le Conseil d’Etat chinois a annoncé en mai qu’il allait réprimer l’extraction et le commerce de bitcoins, alors même que la Chine est le plus gros extracteur de cryptomonnaies. Pékin a ainsi appelé les gouvernements locaux à sévir contre l’industrie. Les provinces chinoises commencent alors à interdire le « cryptomining ». De fait, forcément, certains mineurs envisagent l’expatriation.
Le bureau du ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information à Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine, a notamment interdit les nouveaux projets de crypto-minage et a ordonné la fermeture de ceux qui existaient. La Commission du développement et de la réforme de la préfecture de Changji Hui, au Xinjiang, a également émis un avis dans son secteur. A noter que Xinjiang est pourtant le plus grand centre d’extraction de bitcoins en Chine, représentant pas moins d’un tiers de la puissance de calcul totale.
D’après Lei Tong, directeur général des services financiers chez Babel Finance, un prêteur de crypto et gestionnaire d’actifs basé à Hong Kong, « nous nous trouvons à un point d’inflexion pour l’industrie minière ici en Asie. De nombreux mineurs réévaluent désormais sérieusement leurs futurs plans opérationnels car l’environnement réglementaire actuel est défavorable à leur croissance et à l’expansion de leur entreprise ». De nombreux mineurs de cryptomonnaie songent ainsi à quitter la Chine. L’Amérique du Nord ou l’Europe figurent parmi les endroits les plus recherchés, suivis des pays d’Asie centrale et du Moyen-Orient, rapporte Reuters.
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