Alors que les débats du mois de novembre au Sénat sont marqués par l’étude du projet de loi Sapin 2, un amendement de cette loi a fait parler de lui dans les médias, la réduction de la durée de validité du chèque. Comme le rappelle le Figaro cette semaine, après avoir essuyé le refus des députés, c’est désormais aux sénateurs que le gouvernement tente de soumettre l’idée de réduire à six mois la durée de validité d’un chèque. L’idée derrière cet amendement ? Mettre hors circuit le chèque jugé trop coûteux et peu fiable. La France est d’ailleurs l’un des derniers pays en Europe à encore utiliser ce moyen de paiement. En effet, environ trois quart des chèques émis en Europe sont français. Le gouvernement voudrait donc faire disparaitre ce moyen de paiement jugé désuet au profit de moyens dématérialisés et notamment le paiement mobile. Alors faisons un petit tour d’horizon de ce qui pourrait être le moyen de paiement qui nous fera oublier le chèque.
La technologie NFC ou « Near Field Communication » permet une radio-identification sans fil sur une courte portée, environ 10 cm. Cette technologie est connue de tous, de l’antivol dans les grands magasins au pass à valider dans les transports en commun. Le principe est le même avec les smartphones puisque le NFC est intégré à la carte SIM. Les banques françaises misent beaucoup sur ce concept et elles sont nombreuses à avoir lancé leur produit : « Kix » pour BNP Paribas, « service de Paiement Mobile » pour la Société Générale ou encore « Cityzi » pour le Crédit Mutuel. Mais les banques ne sont pas les seules à vouloir investir sur ce marché d’avenir puisque que Google a lui aussi dévoilé sa formule « Android Pay », tout comme Apple avec « Apple Pay » ou Samsung avec « Samsung Pay ». Le concept est toujours le même, la carte bleue est enregistrée au préalable sur la plateforme d’achat de l’opérateur qui va se charger de la transaction. Il faut évidemment que le commerçant possède une borne NFC et c’est sur ce point que Samsung se démarque puisque la marque coréenne va également intégrer la technologie Magnetic Secure Transmission qui permet au smartphone de communiquer avec n’importe quel terminal standard de carte bleue à bande magnétique, mais pour l’instant aucune date de lancement n’est prévue en France.
Si vous souhaitez faire des achats avec votre smartphone, le paiement en ligne est certainement actuellement la méthode la plus simple et la plus connue du grand public. Il est par exemple difficile aujourd’hui de passer à côté de l’incontournable Paypal. Comme le rappelle 1&1, le système de fonctionnement de Paypal est simple : « PayPal fait d’un côté office de compte prépayé qu’il est possible d’alimenter mais aussi il effectue également des prélèvements automatiques sur les comptes bancaires de ses utilisateurs en fonction des achats effectués. ». Si Paypal domine outrageusement le marché, il lui existe tout de même des concurrents. Les banques françaises BNP Paribas, Banque Postale et Société Générale ont lancé en 2013 Paylib, sorte de Paypal made in France. Nous pouvons aussi évoquer Skrill ou Neteller qui fonctionnent sur le même modèle.
L’idée reste la même, permettre au consommateur de payer en ligne où qu’il soit via son mobile. Être devant son ordinateur n’est plus forcément nécessaire, une envie soudaine et ces services vous permettent de vous offrir ce que vous voulez.
Si le chèque fait encore de la résistance, les moyens de paiements démonétisés via mobile sont de plus en plus présents. De plus en plus sécurisés, moins coûteux et traçables, ils sont pour le gouvernement l’avenir et devraient s’imposer dans les prochaines années.
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