Il est des moments où s’évader en deux dimensions ne suffit plus. Et si par hasard vous prend l’envie de voler, il existe aussi des applications pour cela. Skylogger, développé par Skywind, fait partie de ces applications « couteau suisse » pour la pratique d’une activité : le vol libre. Cette application développée par un pilote de parapente, donne, en effet, toute les informations de vol dont pourrait avoir besoin le pilote au cours et après un run. Le logiciel utilise pour cela le GPS, l’accéléromètre ou le gyroscope et la boussole magnétique, internes à l’Iphone. Il réuni sous une interface simple et fonctionnelle quelques fonctionnalités utiles à la pratique du vol libre.
On y trouve 5 pages utiles pendant, et après le vol : cockpit, vols, graphe, carte, et autre.
La page cockpit est la page qui sera utile au pilote au cours du vol. Elle permet d’afficher de nombreuses informations pertinentes et l’ensemble des paramètres de vol. Ainsi, on trouve l’heure, et le temps de vol, l’altitude GPS (qui permettra de synchroniser l’alti-vario barométrique qui accompagne la panoplie du libériste), la vitesse au sol (GPS), le taux de chute (affiché taux de montée), la position GPS en longitude et latitude, ainsi que la distance parcouru sur trajectoire (distance) et la distance en ligne droite (Odomètre). On trouve aussi un compas magnétique qui indique le cap suivi par le pilote ainsi que le gisement du waypoint à atteindre. Autour du compas on peut observer visuellement le taux de chute (vert pour la montée, rouge pour la descente). Pour lancer l’enregistrement des paramètres du vol en cours il suffit d’appuyer sur le bouton « commencer » ce qui verrouillera automatiquement l’écran tout en le laissant allumé. Il suffira alors de « slider » en fin de vol après l’atterrissage pour arrêter l’enregistrement et sauvegarder les données du vol dans la base de donnée qu’on retrouve dans la page « vols ».
On peut passer sur l’affichage de la carte en cliquant sur l’un des petits points situés en bas de l’écran. L’usage de la carte nécessite une connexion de données puisque le logiciel renvoie l’application sur Google maps. Là on peut afficher au choix différents instruments de navigation : vitesse, altitude, taux de chute, gyroscope. On peut regretter que le passage du cockpit à la carte ne puisse se faire avec un slide de gauche à droite ou de droite à gauche, en effet, réussir à cliquer sur le petit point est une tâche ardue difficile à réaliser pendant le vol : cela nécessiterait de lâcher les commandes et de ne pas avoir trop de lumière sur l’écran.
Les autres pages de l’application servent après le vol pour analyser les paramètres de vol.
La page « vols » permet de revenir sur les vols enregistrés précédemment. On y trouve la date et la durée puis en cliquant sur le vol, tout un tas d’informations telles que l’altitude maximum, minimum et les vitesses de vol. Cette page est relativement peu informative.
La page graphe est plus intéressante. Cependant l’accès à cette page subit depuis la dernière version un temps d’accès assez long. On y trouve pour chacun des vols un graphe représentant en abscisse le temps et en ordonnée des données choisies dans la page du même nom. Ici on peut voir deux courbes : le taux de chute instantané et l’altitude au cours du vol.
On peut regretter ici que les graphes des données primaires et secondaires n’aient pas des couleurs différentes.
La page « carte » permet de visualiser en 2D la trace des vols sélectionnés sur un fond de carte Google maps.
* une idée de l’endroit où a été fait ce vol ?
La page « autre » réunit tout un tas de réglages plus ou moins classés qui permettent de configurer le logiciel.
Plusieurs fonctionnalités additionnelles peuvent être achetées en in-app : comme la gestion des espaces aériens, la prise en compte de l’accéléromètre et du gyroscope ou encore du live-tracking qui est la plus utile pour être localisé sur internet en temps réel. C’est un argument intéressant pour la sécurité du pilote qui peut déclencher les secours si le point de live-tracking reste immobile pendant un certain temps.
Enfin, l’ensemble des données de vol peut être envoyés par mail ou directement en wifi sur un ordinateur dans des formats classiques de données GPS (gpx, kml, csv, igc). Ces données sont certifiées et peuvent servir pour valider des vols en compétition.
En conclusion, Skylogger est une très belle application qui évolue en permanence tout en donnant au pilote l’essentiel des fonctionnalités intéressantes pour le libériste. On notera quelques défauts d’ergonomie et de maniabilité pour accéder à certaines pages, qui ne troublent que peu l’utilisation de ce logiciel.
A noter qu’il existe d’autres applications du même type pour le parapente ou le vol libre, la plupart payantes comme iparapente (une application française). Les autres types d’applications utiles pour le vol libre (applications météos et de localisation des sites de vol) feront l’objet d’une prochaine chronique.
Les + :
Les – :
Skylogger est disponible ici : http://itunes.apple.com/fr/app/skylogger/id309461034?mt=8 pour un prix de 4,99 €.
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Tias, parapentiste :)