L’affaire continue d’avancer… Mais va-t-elle enfin se conclure ? Initiée il y a désormais des années, la procédure de blocage des sites pornographiques accessibles aux mineurs en France va passer une nouvelle étape. D’après le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot, le gouvernement va confier à l’Arcom le pouvoir d’ordonner, sans l’accord d’un juge, le blocage et le déréférencement des sites porno qui n’empêchent pas les mineurs d’accéder à leur contenu.
Pour rappel, le gouvernement souhaite imposer à ce type de site un processus de vérification d’identité. Ses internautes devront prouver qu’ils sont majeurs pour y accéder, par le biais d’une carte bleue ou d’une carte d’identité. S’ils ne le font pas, c’est le blocage… du moins en France. Le blocage pourra être contourné via VPN.
« Il est urgent de soustraire nos enfants au déferlement des images porno sur Internet et de faire respecter la loi une fois pour toutes », a déclaré le ministre à l’AFP. La mesure fera partie du projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique ». Il sera présenté mercredi en Conseil des ministres, puis proposé à la rentrée à l’Assemblée nationale. Ce projet prévoit aussi le bannissement des cyberharceleurs déjà condamnés par la justice sur les réseaux sociaux.
Une première procédure ciblant Pornhub et Xvideos aboutira le 7 juillet. Mais il est possible que le blocage n’aboutisse pas.