Ça y est, la France a décidé de bannir Huawei de son réseau. Le géant des télécoms chinois, déjà dans le viseur des États-Unis depuis plusieurs années, est désormais la cible de l’Hexagone. Free, qui a déjà signé un accord avec Nokia pour déployer la 5G en France, était aussi intéressé par les antennes de Huawei. Mais il faudra faire sans, puisque l’opérateur n’est pas autorisé à utiliser les services de l’entreprise.
Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad (maison-mère de Free), a annoncé la nouvelle devant la presse aujourd’hui. « Nous n’avons pas été autorisés à déployer des équipements Huawei, à la différence de Bouygues et de SFR. Nous regrettons cette différence de traitement », a-t-il affirmé en marge de la présentation des résultats semestriels d’Iliad. « Soit certains équipements sont considérés comme dangereux et personne ne peut les utiliser, soit ils ne sont pas considérés comme dangereux et ils peuvent être utilisés par les quatre opérateurs. Cette rupture d’égalité pose problème », a-t-il ajouté.
Les autorités françaises n’ont pourtant interdit explicitement le matériel Huawei. Mais plusieurs annonces vont dans ce sens, comme l’obligation de retrait des antennes indiqué à Bouygues Telecom. « On va s’appuyer pour le moment sur Nokia, une solution 100% européenne », a poursuivi Thomas Reynaud. « C’est important que la France ne prenne pas de retard. C’est le dernier pays du G7 à attribuer des fréquences. Le débat est important, j’espère qu’il a permis de clarifier un certain nombre de points », a-t-il ajouté.