La 5G est au coeur de tempétueux débats. Alors que le géant chinois des télécoms Huawei a une sérieuse avance dans le domaine, l’Occident le soupçonne d’espionnage. De fait, États-Unis comme Europe cherchent une solution indépendante. Emmanuel Macron, lui, miserait plutôt sur une “solution européenne sécurisée”, comme il l’a dit devant l’Association de la presse présidentielle (APP) en fin de semaine dernière.
« Aucune entreprise, quelle que soit sa nationalité, n’est visée mais la volonté est affirmée, alors que nous avons deux fournisseurs européens — Ericsson et Nokia — qui ont une vraie solution industrielle européenne, pleinement sécurisée, sous nos législations parce qu’il en va de la sécurité de nos communications et de la sécurité de nos réseaux 5G », a indiqué le président de la République. Il ajoute qu’« il est normal que sur les parties les plus critiques et les plus stratégiques, nous voulions avoir une solution européenne sécurisée ».
Bouygues Telecom s’est vu obligé récemment de retirer pas moins de 3000 antennes de Huawei. Orange, de son côté, a déjà dit travailler avec Nokia et Ericsson pour le déploiement de la 5G en France. Free, pour sa part, travaille seulement avec Nokia. Enfin, SFR ne s’est toujours pas prononcé.