Comment SFR peut-il être touché par un redressement fiscal alors que le coronavirus a, dans les faits, boosté ses intérêts ? Parce que cette condamnation n’a pas été initiée suite à la pandémie, mais pour les pratiques frauduleuses de l’opérateur au logo rouge. Le Fisc a ainsi réclamé pas moins de 245 millions d’euros pour ce qui s’est passé l’année dernière.
SFR a lancé SFR Presse en 2016. Le service permet d’accéder à divers journaux et magazines en l’échange d’un abonnement au prix compétitif. Pour la presse, la TVA en France est de 2,1%. C’est bien plus bas que la TVA imposée aux télécoms (20%) et à la télévision payante (10%). SFR en a donc profité : l’opérateur a proposé des offres “triple play” aux Français en indiquant qu’elles étaient essentiellement des offres de presse. L’opérateur a ainsi payé 2,1% de TVA entre juin 2016 et février 2018, au lieu de la TVA standarde… En mars 2018, le Fisc a interdit cette pratique.
Avec une telle manipulation, SFR a gagné pas moins de 20 millions d’euros par mois. Le stratégème a duré 21 mois, donc SFR a gagné 420 millions d’euros. L’année dernière déjà, SFR a déjà subi un redressement fiscal pour l’année 2016. La somme atteint, avec les montants demandés ces dernières années, 451 millions d’euros. Ca va coûter bonbon !