La 5G en France, il va sûrement falloir attendre encore un peu. Avec la crise sanitaire, les enchères pour l’attribution des fréquences 5G ont retardées. Elle auraient dû avoir lieu au printemps, mais ont été repoussées à juillet voire septembre. Un report pas suffisant pour l’opérateur Bouygues Telecom, qui demande un délai supplémentaire de quelques mois. Son directeur, Martin Bouygues, veut en effet les commencer fin 2020, voire début 2021.
« Je pense qu’il faut être pragmatique : la situation du pays, qui se relève avec difficulté d’un terrible cauchemar sanitaire humain et économique, commande de repousser de quelques mois supplémentaires l’attribution des fréquences 5G », indique Martin Bouygues dans une tribune publiée dans Le Figaro. Il estime que « la 5G n’est pas la priorité du pays » au vu du « climat économique d’aujourd’hui ». Il appelle ainsi « le gouvernement et le régulateur à tenir compte des éléments qui suivent pour prendre cette décision de bon sens » qui, selon lui, « ne présente aucun risque de déclassement ou de retard pour l’économie française ».
Martin Bouygues estime en outre que la 5G est « loin d’être mature » et « les smartphones qui permettront d’utiliser complètement les capacités de la 5G ne vont arriver sur le marché que très progressivement ». Il n’a pas forcément tort. Au contraire, Thomas Raynaud, le patron d’Illiad, maison-mère de Free, souhaite que les enchères se déroulent « au plus tôt ».